J'ai écouté avec beaucoup d'intérêt l'argumentation du ministre Cahuzac. Je dois dire que je partage l'objectif de rétablissement de l'équilibre des finances publiques, comme les autres signataires de l'amendement, nonobstant la diversité du groupe RDSE.
Je vais retirer l'amendement n° 204 déposé par le président du groupe RDSE, même si, à titre personnel, je voterai la suppression de l'article. Je désire ainsi lancer un signal d'alerte, dans le but d'attirer la vigilance du Sénat et des sénateurs de la majorité, dont je fais partie, sur le rôle de la participation et de l'intéressement dans la défense des fonds propres et, par conséquent, de l'autonomie de nos entreprises, face aux risques d'OPA sauvages.
J'ai entendu l'argument de M. Richard, selon lequel les grandes entreprises étaient les plus concernées par ces dispositions. Mais ce sont les très grandes, les grandes et les moyennes entreprises qui, justement, courent le plus ce risque d'OPA sauvage.
Monsieur le ministre, je souhaite donc que le Gouvernement trouve le moyen de réduire, ou d'étaler, l'ampleur de l'augmentation du prélèvement social, qui est tout de même considérable – il passerait en effet de 8 % à 20 % –, de façon à promouvoir ce que M. Richard a justement appelé un « actionnariat salarial durable ». Je pense que c'est un objectif que le Gouvernement doit se donner.
Il ne faut pas passer par pertes et profits – ce serait digne d'une querelle idéologique d'un autre temps –…