Intervention de Jean-Vincent Placé

Réunion du 27 juillet 2012 à 9h30
Loi de finances rectificative pour 2012 — Vote sur l'ensemble

Photo de Jean-Vincent PlacéJean-Vincent Placé :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, le jeune parlementaire que je suis ne peut que se réjouir de la qualité de nos débats. Des doutes sur l'utilité du bicamérisme s'expriment parfois, mais ces quatre jours de discussion suffisent à mettre en évidence tout l'intérêt des travaux du Sénat, la force des convictions des uns et des autres, l'expertise des membres de notre assemblée, notamment de M. le président de la commission des finances et de M. le rapporteur général. De tels travaux manifestent l'importance du rôle du Sénat, où je suis fier de siéger !

Je le dis sans esprit polémique, les mesures que nous avons prises étaient nécessaires. Il fallait trouver 7 milliards d'euros de recettes nouvelles, et il paraissait tout de même logique de solliciter les possédants plutôt que les plus démunis, les grandes entreprises plutôt que les petites, les secteurs où l'on réalise peut-être plus de profits qu'ailleurs, comme ceux des banques ou des industries pétrolières.

Il était extrêmement important de prendre ces mesures d'urgence. Nous pourrons approfondir le débat lors de l'examen du prochain projet de loi de finances initiale.

Monsieur le ministre, nous nous fions aux engagements que vous avez pris en réponse aux préoccupations que nous avons exprimées. C'est d'ailleurs pourquoi les sénateurs de la majorité ont accepté de retirer la plupart de leurs amendements, qui auront permis d'ouvrir le débat sur des sujets importants.

Je ne doute pas, monsieur le ministre, que vous voudrez conserver cette confiance. Lors de la discussion du prochain projet de loi de finances initiale, les membres du groupe écologiste reviendront notamment sur la question des dépenses fiscales anti-écologiques attachées, par exemple, à l'utilisation du diesel ou du kérosène, ainsi que sur d'autres sujets tels que les pesticides ou les agrocarburants. Sur ces thèmes, il ne s'agit pas de tomber dans des oppositions caricaturales entre écologistes et productivistes : là n'est pas le débat.

Je dirai, pour paraphraser notre collègue Raffarin, que lorsque la pente est rude, il est nécessaire de trouver un équilibre entre une nécessaire augmentation de la fiscalité et la réduction de certaines dépenses, en particulier militaires, devenues moins utiles à notre époque. Il faut, au travers d'une juste répartition de l'effort, concilier court terme, moyen terme et long terme, le long terme étant la préservation de la planète.

Tels sont les enjeux que nous écologistes avons voulu porter dans le débat, dans un esprit de soutien fidèle et loyal à la politique du Gouvernement et du Président de la République. Le cœur et la raison me conduisent à vous renouveler, monsieur le ministre, l'expression de notre confiance : nous voterons ce projet de loi de finances rectificative. §

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