Maire de Conflans-Sainte-Honorine, je partage le constat qui vient d'être dressé d'un relatif oubli des voies navigables pendant des années, toutes sensibilités confondues. Nous essayons de rattraper le temps perdu. Les chiffres que vous avez donnés m'inquiètent : même avec les 70 millions supplémentaires, nous sommes loin des sommes indispensables pour remettre la voie d'eau au niveau de nos grands voisins européens, qui ont pris une longueur d'avance. Avez-vous vraiment des garanties de financement de la mise à grand gabarit de l'Oise et du canal Seine-Nord ? Les professionnels avec lesquels j'en parle souvent s'inquiètent. Il s'agit en effet d'un partenariat public-privé. Comment s'articule-t-il avec la survie économique des professionnels du fleuve ? Si le financement était public, l'utilisation coûterait moins cher qu'avec le privé, qui exigera un retour sur investissement. La profession batelière est inquiète, en dépit d'un léger redémarrage de ses activités dans le sens du développement durable.
Je me félicite de l'adoption de la loi sur VNF. J'espère qu'elle permettra une meilleure harmonisation entre les partenaires des collectivités locales, notamment le port de Paris, avec lequel nous travaillons sur des projets structurants, comme la plateforme multimodale d'Achères.