Intervention de Alain Gest

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 8 février 2012 : 3ème réunion
Audition de M. Alain Gest président du conseil d'administration de voies navigables de france vnf candidat au renouvellement de son mandat

Alain Gest, président du conseil d'administration de VNF :

Monsieur Teston, le problème des ruptures de charge est réel. Nous préconisons l'implantation des entreprises bord à voie d'eau. Avec Seine-Nord, quatre plateformes multimodales relieront le fer, la route, voire l'avion pour certaines. Nous maintenons notre politique d'aide à l'investissement dans les plateformes et d'embranchements fluviaux. J'y veille personnellement, même si nos surveillants financiers nous adressent parfois des reproches. Il importe que le retour sur investissement en termes de trafic le justifie. Nous avons besoin de progresser, mais nous partons de loin. L'amplitude horaire du fonctionnement de notre réseau est insuffisante. Le grand gabarit doit fonctionner 24 heures sur 24, contre 13 à 14 heures aujourd'hui. Pour nos clients potentiels intéressés par la desserte du centre de Paris, cette évolution est indispensable.

Monsieur Esnol, nous pouvons toujours espérer mieux, mais en trois ans, nous sommes passés de 50 à 120 millions d'euros pour l'investissement, grâce notamment à l'augmentation de la taxe hydraulique autorisée par le budget 2011. Avec la participation très significative de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) et les conventions avec les régions et quelques départements, notre niveau d'investissement atteint 190 à 200 millions d'euros par an. Dans la période actuelle, je doute que nous puissions faire beaucoup mieux. Je suis très heureux de présider le conseil d'administration d'un établissement qui peut annoncer plus de moyens !

L'inquiétude des bateliers est justifiée par le problème de la concurrence, que vous connaissez mieux que personne, mais aussi par le fait que la profession a beaucoup évolué : elle demande des investissements plus lourds. Nous avons créé une association filiale, « Entreprendre pour le fluvial », qui propose des aides au démarrage. Le budget 2012 comporte une mesure fiscale intéressante : l'exonération des plus-values sur la cession de bateaux, qui s'ajoute à la disposition relative à la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) prise en 2010.

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