Intervention de Rose-Marie Van Lerberghe

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale — Réunion du 20 décembre 2010 : 3ème réunion
Audition de Mme Rose-Marie Van lerberghe candidate proposée par M. Le Président de la république pour siéger au sein du conseil supérieur de la magistrature

Rose-Marie Van Lerberghe :

Je suis honorée d'avoir été pressentie pour ce poste, mais aussi surprise, car je ne suis nullement spécialiste de la justice. Ce qu'on attend de moi, c'est de porter un regard neuf, extérieur, mais alimenté par mon expérience en management et ressources humaines.

Ma longue carrière a été jalonnée d'allers-retours entre le public et le privé, car je reste très attachée à l'intérêt général. Après dix années passées à l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) puis à la Délégation à l'emploi, j'ai rejoint le groupe BSN, devenu Danone, où je suis restée dix ans ; j'y ai dirigé des filiales, puis les ressources humaines du groupe. J'ai beaucoup appris de la politique sociale de Danone, de sa tradition de dialogue social ; j'ai appris à mettre au premier rang le développement des compétences, la formation tout au long de la vie. Le choix de la bonne personne au bon endroit est aussi dans l'intérêt des personnes. Il sera intéressant de voir comment ces principes s'appliquent à la justice...

Je suis retournée au ministère de l'Emploi, où j'ai réuni délégation à l'emploi et à la formation professionnelle. Puis j'ai rejoint le cabinet de conseil Altedia Ressources humaines : toujours le même domaine. J'ai ensuite été nommée directrice générale de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), là aussi pour porter un regard neuf, car je n'étais nullement spécialiste des hôpitaux. Ce fut difficile mais passionnant. J'ai mis au service de l'institution tout ce que j'avais appris, notamment en matière de gestion des compétences. Aujourd'hui, je dirige le groupe Korian, qui gère des maisons de retraite médicalisées et des cliniques de soins de suite et de réadaptation en France et en Europe : il faut se soucier de l'aval de l'hôpital.

Vous le voyez, je ne suis pas spécialiste de la justice ; je comprendrai que vous considériez que je ne suis pas qualifiée pour exercer cette mission au sein du CSM !

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