Je n'aurai pas l'outrecuidance de me considérer comme le porte-parole des justiciables, mais je considère que tout corps, quel qu'il soit, a des comptes à rendre à ceux qu'il sert. Je vois quelque analogie entre les magistrats et les médecins. Dans mes fonctions à l'AP-HP, j'ai été confrontée au mandarinat, fait de personnages à la fois d'une qualité hors du commun et très corporatistes. Antoine Riboud, que j'ai côtoyé chez Danone, avait coutume de dire : « A grandes qualités, grands défauts. » La maxime vaut pour les médecins, mais peut-être aussi pour les juges.