A propos du Bisphénol A, la réactivité française a été satisfaisante, après les décisions prises au Canada et aux États-Unis. Mais il est nécessaire de mettre en place un système d'« intelligence scientifique », qui nous permette d'être encore plus réactifs en amont, pour voir apparaître des signaux inattendus. Sur ce que l'on appelle aujourd'hui les perturbateurs endocriniens, nous avions informé le cabinet du ministre de la recherche, en 1989, d'observations inhabituelles qui auraient justifié la mise en place d'un dispositif de recherche. Cette démarche est demeurée sans suites : nous avons été insuffisamment réactifs, car nous n'avions pas de système de signalement assez crédible pour emporter la conviction, et aussi en raison d'une certaine hostilité de l'Union des industriels de la chimie. Avec l'InVS, le seul partenaire que nous ayons trouvé, à ce jour, pour développer un système d'intelligence scientifique, est Google.