La surestimation des épidémies est la conséquence d'extrapolations à un moment donné, alors que les facteurs se modifient ensuite.
Pour remédier à l'insuffisance du nombre des épidémiologistes, M. Philippe Lazar, ancien directeur général de l'INSERM, avait proposé de recruter des médecins sur le territoire, pour contribuer à temps partiel au recueil de données utiles à la santé publique. Cette idée a-t-elle un avenir ?
La coopération internationale progresse. Mais ne faudrait-il pas avoir, au niveau européen, un outil équivalent aux CDC américains (Centers for Disease Control and Prevention) dont le siège se trouve à Atlanta ?
En aval, sur le cancer par exemple, on constate qu'aucun cancer n'est fréquent partout dans le monde ; chacun d'entre eux est rare quelque-part, ce qui constitue une information utile à la prévention. Mais comment mieux lier l'épidémiologie et la prévention ?
Enfin, il existe un registre des maladies rares, à Lyon, qui a enregistré des données pendant des décennies, mais est aujourd'hui menacé de fermeture. Mesure-t-on la gravité de cette fermeture, entraînant une perte irréversible des données ? La pérennisation des données épidémiologiques est-elle suffisamment prise en compte ?