A M. Gérard Bailly, rapporteur, qui requérait de sa part d'éventuels propositions et conseils, Mme Marie-Agnès Vibert a spécifié que la direction dont elle relevait raisonnait globalement et non pas par filière, en concevant des politiques horizontales et structurelles. Elle a néanmoins suggéré de travailler sur le zonage, et notamment les zones difficiles, afin d'y prendre en compte l'apport positif des ovins. Pour les cas particuliers, a-t-elle indiqué, les mesures agro-environnementales offrent une rémunération substantielle en échange d'indemnités environnementales importantes.
Elle a annoncé que le ministère développait, pour la prochaine programmation, un nouveau cadre de mesures agro-environnementales adaptées aux territoires en ayant le plus besoin. Elle y a vu une occasion à saisir pour l'élevage ovin, en cherchant à le positionner sur certaines zones concernées par des mesures agro-environnementales bien rémunérées prenant en compte sa spécificité ovine. Néanmoins, elle a jugé que persisteraient des difficultés budgétaires. Si des sommes importantes sont affectées à l'ICHN et à la PHAE, les montants affectés aux mesures de nature plus environnementales comme Natura 2000 ou ciblées sur les zones pour lesquelles est attendu un apport environnemental supérieur sont faibles, seuls 25 millions d'euros étant mobilisés à cet effet. Il serait sans doute opportun, a-t-elle conclu, de réfléchir à quelques mesures agro-environnementales qui, sans être extensibles à l'infini, peuvent être ciblées sur les zones en ayant besoin et ainsi adaptées au secteur ovin.