Intervention de Roger Karoutchi

Réunion du 31 juillet 2012 à 14h30
Loi de finances rectificative pour 2012 — Article 33

Photo de Roger KaroutchiRoger Karoutchi :

On prend aux riches, dites-vous ; très bien ! Mais, en parallèle, ce que vous ne dites pas, c'est que, en réalité, la défiscalisation des heures supplémentaires, l'aménagement des droits de mutation, la suppression du forfait social vont être payés par les millions de salariés que compte notre pays !

Le texte que nous votons aujourd'hui ne prévoit que très peu, voire pas du tout, de réduction de dépenses. En revanche, les prélèvements fiscaux sont en hausse de 7 milliards d'euros. Quoi que vous en disiez, ces augmentations pèseront en grande partie sur les classes moyennes et sur les salariés. Tout le monde va payer sans que l'État fasse d'efforts.

Vous nous promettez des choses formidables pour l'automne, lors du vote du budget. Or, durant toute la campagne présidentielle, nous avons entendu le candidat Hollande, devenu depuis Président de la République, annoncer que, s'il était élu, des changements interviendraient rapidement car vous aviez beaucoup travaillé, vous étiez prêts et que de nombreuses mesures étaient déjà dans les tuyaux, mesures qui seraient dès l'été mises en application. En réalité, vous ne proposez que du matraquage fiscal et du détricotage idéologique. Toutes les mesures que vous présentez ne changeront qu'en négatif la vie des Français.

Monsieur le ministre, vous ferez certainement à l'automne un certain nombre d'annonces. Mais, comme l'a souligné M. Arthuis, si la crise financière s'aggrave, si la situation de la zone euro devient encore plus difficile, vous nous direz que, par la force des choses, vous ne pouvez pas faire tout ce que vous aviez envisagé ! Tout cela parce que vous n'avez pas voulu dès cet été mettre en place un programme d'économies dans les dépenses publiques.

Il faut marcher sur ses deux jambes : on ne peut pas augmenter les prélèvements fiscaux sans prévoir, en parallèle, des réductions de dépenses.

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