Intervention de Yannick Vaugrenard

Délégation sénatoriale à la prospective — Réunion du 5 juillet 2012 : 1ère réunion
Maladies infectieuses émergentes. présentation du rapport

Photo de Yannick VaugrenardYannick Vaugrenard, vice-président :

Je vous remercie à mon tour pour votre travail, qui doit être poursuivi. Je voudrais apporter une touche d'optimisme : les progrès de la médecine ont permis à notre planète de compter 9 milliards d'individus, ce qui ne s'était jamais vu ! M. Collin a raison : le défi alimentaire, le sous-développement, les relations Nord-Sud sont au coeur de la question.

Au terme des exercices de prospective que vous avez mentionnés, les Britanniques et les Chinois arrivent-ils aux mêmes conclusions que nous ? Font-ils d'autres propositions ? Quelles leçons en tirer pour agir ?

Nous l'avons vu lors de l'épidémie de H1N1, les politiques veulent se prémunir contre le reproche de n'avoir pas suffisamment agi. Cela change notre perception des risques. Ils seront moins crus le jour où un danger très grave se présentera. On peut comprendre que la ministre de la santé ait voulu éviter qu'on lui reproche son inaction. Mais la crédibilité de la parole politique est en cause. C'est une vraie difficulté. On dit que nos populations sont surinformées, elles ne le sont que superficiellement.

D'où l'impérieuse nécessité de l'éducation, à tous les niveaux scolaires : il est indispensable d'inscrire cette information dans les programmes. Les comportements logiques, normaux, rationnels cèdent souvent le pas à ceux qui sont dictés par l'émotion.

Les mesures à envisager, cependant, doivent faire la part entre le souhaitable et le possible : je doute que le baiser masqué vienne un jour à détrôner le french kiss !

Pourquoi la recherche sur les antibiotiques est-elle si limitée ?

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