Le classement des buses est effectué à partir d'essais en site avec du vent pour déterminer les coefficients de dérive.
Quand on traite en fongicide sur des bananiers, l'excipient c'est de l'huile, ce qui donne en pulvérisation une taille et un poids de gouttes tout à fait différents que si le même produit était dilué dans l'eau. Il faut donc non seulement tester en situation vis-à-vis de la dérive, mais aussi utiliser les buses avec le type de produit générant un certain type de goutte, d'où l'impossibilité d'avoir une réponse générale sur tel ou tel type de matériel.
Autre exemple, si les gouttes sont de très petite taille et pèsent très peu et si la chaleur entraîne une vitesse ascensionnelle, la goutte ne retombe pas immédiatement sur la plante et risque de repartir.
Des tests en vraie grandeur sont nécessaires, mais difficiles à réaliser : il faudrait déposer des milliers de boîtes de Pétri pour étudier les effets du passage de l'avion. De tels tests ont été effectués sur la banane ; les généraliser serait hors de portée de l'IRSTEA.