S'agissant des doses, dans les années 1950-1960, les produits organochlorés ou organophosphorés présentaient une toxicologie intrinsèque bien plus significative que celle des produits aujourd'hui sur le marché. Ces produits étaient en outre utilisés à des dosages importants, soit 1 à 2 kg de matière active par hectare, mélangé(s) à 200 ou 300 litres d'eau. Ils étaient sous forme de poudre et conditionnés dans des fûts métalliques ou des sacs en papier difficiles à refermer.
Des efforts ont été réalisés en relation avec les utilisateurs pour essayer d'améliorer toutes ces facettes des produits. Aujourd'hui, la famille de molécules la plus représentée sur le marché est celle des pyréthrinoïdes, issue de la copie des fleurs de pyrèthre qui étaient utilisées depuis longtemps. En outre, ces pyréthrinoïdes sont utilisés à des doses de 100 ml par hectare, toujours mélangés à 200 à 300 litres d'eau. Il ne s'agit plus de poudres mais de solutions aqueuses et de granulés solubles conditionnés en microcapsules. La manipulation et le contact avec le produit ont été considérablement réduits.
Dans le cadre des autorisations de mise sur le marché et de l'évaluation préalable, à savoir la mesure de l'exposition et la comparaison de la mesure par rapport à un seuil toxicologique de référence, seuls trois produits sur les cent que commercialisent Syngenta mentionnent sur leur étiquette le port obligatoire d'un EPI de type normé. Tous les autres produits sont utilisables sans EPI de type normé. Dans l'industrie de fabrication de ces substances, il faut porter des EPI de type normé mais pas forcément dans le monde de l'agriculteur. Aucun de nos produits ne requiert de tels EPI, sauf pour la protection des mains.