Intervention de Gérard Miquel

Mission d'information sur les pesticides — Réunion du 20 juin 2012 : 1ère réunion
Audition de l'institut national de la santé et de la recherche médicale inserm

Photo de Gérard MiquelGérard Miquel :

La chlordécone, qui a fait bien des ravages outre-mer, n'est classée qu'en catégorie 2B !

Dr Isabelle Baldi. - Sur les tumeurs cérébrales, une vingtaine d'études existe, dont certaines remontent aux années 1980. Les mesures d'exposition sont fragiles et les tumeurs mal caractérisées. Depuis l'année 2000, les études sont plus solides et des associations positives ont été mises en évidence. Le problème reste cependant de disposer de mesures d'exposition fiables et de données suffisantes pour un même type de tumeur.

Pr Geneviève Van Maele-Fabry. - Les études épidémiologiques permettent de mettre en évidence une association entre un facteur et une pathologie -ce qui ne veut pas dire que ledit facteur est la cause de la pathologie. Il faut prendre en compte d'autres éléments, par exemple la relation dose/effet. Mais souvent les données précises d'exposition manquent. Il faut aussi prendre en compte la plausibilité biologique, que les études sur l'animal aident à établir.

Pour bien des pathologies, les données épidémiologiques, très nombreuses, sont contradictoires. Isolément, aucune étude n'a de portée statistique suffisante. D'où l'exercice de méta-analyse, qui n'est cependant possible que si l'hétérogénéité entre les études n'est pas trop grande. Si tel est le cas, on procède par sous-groupes ou stratification.

Pour le cancer de la prostate, les méta-analyses font apparaître, comme l'AHS américaine, une augmentation significative du risque. Les résultats ont été rééquilibrés pour tenir compte de la moindre prévalence des cancers en général dans la population agricole. L'évidence épidémiologique est relativement forte, mais les données sont insuffisantes pour démontrer la causalité.

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