Pas de lien scientifique formel, donc, entre pesticides et cancer de la prostate, mais de fortes présomptions ?
Pr Geneviève Van Maele-Fabry. - De fortes présomptions, appuyées sur la mécanistique en toxicologie. Pour le cancer de la prostate, l'augmentation du risque reste inférieure à 2.
Pour les lymphomes non hodgkiniens (LNH), même évidence épidémiologique - méta-analyses et AHS - et augmentation faible du risque, mais données, là aussi, insuffisantes pour démontrer la causalité de l'association. Pour la maladie de Hodgkin, l'évidence épidémiologique est très faible.
Pour la leucémie, les résultats restent difficiles à interpréter. L'évidence épidémiologique est moyenne. Comme dans les lymphomes, on est face à un groupe très hétérogène de pathologies. Des facteurs étiologiques différents peuvent être à l'oeuvre. D'où l'intérêt des stratifications.
Je comprends que les paramètres à prendre en compte sont multiples...
Pr Geneviève Van Maele-Fabry. - C'est bien pourquoi l'on ne peut avancer à la vitesse de l'éclair. La quantité de littérature à étudier est pharamineuse.
Pour les myélomes multiples, les données sont insuffisantes et les études assez hétérogènes. L'évidence épidémiologique varie entre moyenne à faible.