Vous tenez un discours extrêmement rassurant comme tous les représentants des industriels auditionnés avant vous. Avez-vous les moyens, dans vos firmes, d'affirmer que vos produits sont mieux testés que les médicaments ?
Dr Frédéric Schorsch, Bayer CropScience. - La prise en compte du risque pour la substance agro-chimique et le médicament est totalement différente. S'agissant de la caractérisation du danger, je maintiens que les tests sur ces substances sont au moins aussi poussés que ceux menés sur les médicaments dans les études expérimentales. Les tests chez l'homme ne peuvent être réalisés pour les produits agro-chimiques contrairement aux médicaments qui font l'objet d'études cliniques. Nous prenons donc en compte la dose sans effet que l'on déterminera à partir des essais expérimentaux et de l'exposition.
Nous réalisons un grand nombre d'études d'exposition en milieu naturel dans tous les pays pour tenir compte des différentes pratiques agricoles et des climats. L'évaluation scientifique est complètement différente pour le produit agro-chimique et le médicament car l'on prend en compte ce facteur de sécurité qui doit être conséquent pour le produit chimique alors que, pour le médicament, on se permettra d'élaborer un rapport coût-bénéfices.