En temps de crise, il faut effectivement s'inquiéter pour la culture. Le réflexe est souvent de rogner sur son budget sans voir qu'elle constitue la ressource. Car la culture, qu'elle soit ou non scientifique, c'est ce qui permet l'innovation !
La culture, c'est aussi la tolérance et l'acceptation de l'autre. Notre fédération, historiquement, s'est bâtie dans le respect des cheminements de chacun. Une bonne réforme consistera à laisser libre cours à l'inventivité des territoires, dont le sénateur Chauveau vient de citer un exemple. Si une fracture culturelle demeure certainement dans notre pays, il n'y subsiste pas de déserts culturels, ce qui est à mettre au crédit de la démocratisation de la culture qu'on a tant critiquée. Bref, à notre sens, on ne règlera pas la question culturelle en imposant un modèle unique.
Parce que la culture est un bien commun, parce qu'elle est une affaire complexe qui ne se règle pas comme la mise en place d'un moyen de transport entre Marseille et Arles, nous tenons par-dessus tout au maintien de la clause générale de compétence. Dans les faits, sa suppression pour les départements provoquerait un séisme dans notre pays : que deviendrait la culture dans les petites communes ? Avec le président de l'ADF, M. Claudy Lebreton, nous travaillons à mieux faire connaître le travail des départements. Nous refusons un État prescripteur, ce n'est pas pour le remplacer par des régions prescriptrices... A ce propos, nous pensons à installer des déclinaisons territoriales du CCTDC ; notez que j'ai utilisé l'adjectif « territorial », et non « régional »... Le principe de libre administration des collectivités territoriales, inscrit dans la Constitution, est, pour nous, intangible.