Dans la Sarthe, M. Chauveau a eu besoin de six ans pour convaincre ; chez nous, dans la communauté d'Auray-Morbihan, j'ai réussi, et après dix ans de lutte, à faire voter une seule petite pincée de 15 000 euros pour les événements culturels. Que c'est difficile ! Longtemps, on a compté sur la ville-centre pour réaliser les grands équipements : l'école de musique, le centre culturel. En revanche, nous défendons un projet de salle : le bâtiment est formidable, un des plus beaux de Bretagne selon l'architecte. Nous nous engageons à financer les murs et le toit, reste à trouver des crédits pour l'aménagement de l'intérieur. Or nous ne sommes pas parvenus à obtenir l'inscription du projet au contrat de plan État-région... Bref, on n'avance pas toujours aussi vite qu'on le voudrait.
Les associations, je tenais à le dire, sont primordiales dans le secteur de la musique et des spectacles.
Certes, il y aura des restrictions budgétaires ; les territoires, s'ils veulent maintenir une animation culturelle, ont donc tout intérêt à multiplier les conventions pour une mise à disposition des équipements communautaires et intercommunautaires.
Enfin, les déserts culturels persistent à l'intérieur des départements, particulièrement dans les petites communes éloignées de 40 à 50 km des villes moyennes. Cela pose un vrai problème au moment où l'on parle d'égalité des territoires. C'est aussi par la culture et le sport que nous vaincrons la crise !