Intervention de Alain Quinet

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 26 septembre 2012 : 1ère réunion
Entretien du réseau ferroviaire national — Audition pour suite à donner à l'enquête de la cour des comptes

Alain Quinet, directeur général délégué de RFF :

La Cour nous étudiant sous divers angles depuis plusieurs années, elle commence à bien connaître le réseau ferré. Les conclusions qui vous sont soumises me paraissent à la fois documentées et raisonnables, même si elles sont parfois douloureuses à entendre pour les entreprises concernées.

En second lieu, si la création de RFF, il y a quinze ans, a bien eu une vertu, c'est au moins celle de faire émerger le réseau ferré existant comme objet industriel à part entière, avec une meilleure connaissance de l'état physique du réseau, de ses coûts et de ses recettes. Il y a là un gain de transparence utile au débat public.

Sur le fond, à la suite de l'audit Rivier, qui a été très structurant pour nous, un effort considérable de renouvellement du réseau a été engagé depuis trois ans. On est aujourd'hui dans une phase de montée en puissance qui soulève au moins deux questions de manière transitoire : celle des travaux et celle de l'équation financière.

Le travail de rénovation a aujourd'hui doublé. Chaque année, nous rénovons 1 000 kilomètres de voie contre 500 kilomètres il y a quelques années.

Cette montée en puissance des travaux crée un certain nombre de perturbations sur les circulations, notamment en zones denses, qui sont celles qui ont crû le plus vite au cours des années récentes.

Par ailleurs, ce travail de rénovation a un coût. On parle, au-delà des 2 milliards d'euros dépensés pour l'entretien courant du réseau, d'un effort d'investissement de 1,7 milliard d'euros. Nous sommes dans une phase où l'enveloppe dédiée à la rénovation augmente sans effet visible sur les coûts d'entretien du réseau. On s'attend, à terme, à ce que l'effort de rénovation et le rajeunissement du réseau permettent des économies sur l'entretien mais cet effort est aujourd'hui encore trop récent pour avoir des effets visibles et tangibles sur l'entretien.

On est donc dans cette phase de transition difficile à gérer sur le plan industriel et sur le plan financier. Dans notre esprit, cet effort de rénovation doit être poursuivi sans doute plusieurs années encore et doit gagner en efficacité. Je pourrai, si vous le souhaitez, revenir pour vous dire comment envisager de poursuivre cet effort, en gagnant en efficacité sur le plan des circulations et sur le plan des coûts.

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