Quel sera le contenu du concours ? Que seront ces écoles supérieures de formation des enseignants ? Le concours se déroulera-t-il de l’écrit à l’oral en master 1 ? Les étudiants de master 2 seront-ils fonctionnaires ? Combien seront-ils rémunérés ? Autant de questions qui méritent des réponses.
Pour toutes ces raisons, il me semble indispensable d’envisager un véritable prérecrutement des enseignants. Cela va au-delà d’une simple mesure transitoire dont on ne sait en réalité si elle a vocation à se poursuivre – en instaurant une sorte de « prérecrutement tardif », une seconde voie d’accès au concours – ou bien à devenir la seule et unique voie d’accès au métier d’enseignant en remplacement de celle qui existe actuellement et qui est issue de la réforme de la mastérisation dont nous ne cessons de dénoncer l’échec.
Nous pensons donc qu’il faudrait instaurer des prérecrutements dès la licence, ce qui permettrait de restaurer le vivier de recrutement qui est très appauvri, tout en accroissant la diversité sociale du corps enseignant. C’est d’ailleurs ce qui se passait autrefois avec les écoles normales, par lesquelles j’ai eu, comme beaucoup d’autres, le plaisir de passer. Je m’interroge d’ailleurs : les instituteurs d’alors, issus de ces institutions, ne réussissaient-ils pas mieux que ceux qui possèdent aujourd’hui un master, alors même qu’ils n’avaient pas eu de formation pédagogique avant de faire classe ?