Sans aller jusqu’à dire qu’il faudrait, demain, recruter après la troisième, il me semble utile de rappeler l’esprit de l’école normale et la formation pédagogique qu’elle dispensait.
Ce recrutement pourrait prendre la forme d’un concours national en fin d’année de L3 avant l’accès aux deux années de master d’enseignement, sur la base d’épreuves purement disciplinaires. Il ouvrirait sur un statut particulier d’élèves-enseignants suffisamment rémunérés pour éviter le cumul études-emploi dont on connaît l’impact négatif sur la réussite universitaire. En échange, ces élèves-enseignants passeraient une sorte de contrat aux termes duquel ils s’engageraient à suivre les deux années de master, à se présenter aux concours de l’enseignement et à servir comme fonctionnaires de l’État pour un nombre minimum d’années en cas de réussite.
Les étudiants qui n’auraient pas été prérecrutés garderaient la possibilité de suivre les masters et de présenter les concours.
Monsieur le ministre, je vous demande de nous indiquer les perspectives envisagées par le Gouvernement en matière de prérecrutement. J’ai l’espoir que toutes les questions que j’ai soulevées permettront de contribuer modestement à la réussite de notre école Républicaine, seule capable de redonner confiance en l’avenir.