Intervention de Jean-Jacques Mirassou

Commission des affaires économiques — Réunion du 3 octobre 2012 : 1ère réunion
Situation de psa peugeot citroën — Audition de Mm. Emmanuel Sartorius et jacques serris auteurs du rapport du conseil général de l'économie de l'industrie de l'énergie et des technologies

Photo de Jean-Jacques MirassouJean-Jacques Mirassou :

Les médecins distinguent les traitements étiologiques et les traitements symptomatiques. Les premiers s'attaquent aux causes de la maladie et sont à privilégier. Dans votre présentation, vous avez laissé entendre que la situation de PSA ne pourrait s'améliorer qu'à une échéance de dix ans, mais en indiquant aussi qu'il pouvait y avoir des solutions à court terme. Or, la situation de PSA résulte de mauvais choix stratégiques faits il y a dix ou quinze ans et ceux qui paient la note aujourd'hui n'ont pas été consultés lors de ces choix. Il y a peu de temps, Peugeot gagnait des courses automobiles et tenait la dragée haute à la concurrence allemande. Il me semble que PSA ne peut pas faire l'impasse sur les segments de marché où sont positionnées BMW et Audi. De ce point de vue, l'alliance avec General Motors ne me paraît pas en mesure d'aider PSA à s'améliorer dans la compétition face aux marques allemandes. Renault s'en sort car la marque s'est positionnée essentiellement sur les modèles low-cost. Mais les bénéfices se font sur le haut-de-gamme. Il y a donc obligation de rester positionnés sur ce segment. Le choix de maintenir l'usine de Madrid ne me paraît pas raisonnable. PSA doit conserver un investissement dans la recherche et développement mais cela paraît difficile si les capitaux manquent. Je suis au final pessimiste, alors même que PSA a des atouts.

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