Il y a quelques années, la direction générale de la santé, au ministère des affaires sociales, estimait, contrairement au ministère de l'environnement, que le BPA ne posait aucun problème. C'est grâce à l'expertise de l'Anses que nous avons pu infléchir la position gouvernementale, grâce aussi aux études canadiennes, japonaises et brésiliennes sur les perturbateurs endocriniens. Mais seules des études de cohortes comme Elfe pourront mettre en évidence l'impact exact du BPA. En France, nous manquons d'études d'épidémiologie et d'expologie.
Sur le calendrier, coupons la poire en deux et retenons la date de juillet 2015 : il sera toujours temps, dans la navette, et à la lumière de l'étude de l'Anses sur l'analyse des substituts, de modifier l'échéance. En revanche, restons intransigeants pour tout ce qui concerne les foetus et les nourrissons car l'impact du BPA a été clairement démontré.
Pour ce qui est des dispositifs médicaux, tout particulièrement ceux utilisés pour les bébés prématurés, je déposerai un amendement large, pour interdire tous les perturbateurs endocriniens, et un amendement de repli ne visant que le BPA.