Intervention de Jean-Vincent Placé

Réunion du 10 octobre 2012 à 14h30
Nouvelles perspectives européennes — Déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Photo de Jean-Vincent PlacéJean-Vincent Placé :

Étrange coïncidence, c’est la Grèce, berceau de l’Europe, qui a été le premier pays à nous faire prendre conscience de son ampleur.

Cette crise pose la question de notre mode de gouvernance aussi bien institutionnelle qu’économique, sociale et environnementale.

D’une part, les institutions européennes ont démontré leur impuissance – et encore plus depuis cinq ans – à résoudre les difficultés, traduisant ainsi un manque de solidarité et d’unité, vertus pourtant indispensables.

Ici, l’Irlande ou le Luxembourg se livrent à des politiques relevant du dumping fiscal. Là, l’Allemagne mise en partie sur le dumping social et tire les salaires vers le bas. Et quand la droite vante sans cesse les mérites de la compétitivité, je suis tenté de lui demander : mais pour quoi faire ? §Transposée à l’échelle de la France, la situation européenne reviendrait à mettre en concurrence l’Île-de-France et la Lorraine, avec les dégâts que l’on imagine !

D’autre part, plus profondément, la crise est la conséquence d’un modèle de développement insoutenable, entretenu par les politiques ultralibérales menées par l’Union européenne, qui ne se sont guère souciées du creusement des inégalités sociales ou de la destruction de l’environnement.

Pourtant, avec toutes les difficultés qu’elle nous contraint à affronter, la crise constitue également une chance de redéfinir ensemble l’Europe que nous voulons et de partir sur de meilleures bases.

L’Europe que nous voulons, nous, écologistes, c’est une Europe fédérale, qui respecte les parlements nationaux et les régions.

L’Europe que nous voulons, c’est une Europe démocratique et sociale.

L’Europe que nous voulons, c’est une Europe dynamique et novatrice, qui investit dans la transition écologique.

Ce n’est pas par hasard que nous avons choisi de placer le mot « Europe » avant celui d’« Écologie » dans l’appellation de notre parti, Europe Écologie-Les Verts. Nous sommes les seuls à l’avoir fait parmi les partis français, dont les noms ont des résonances si nationales.

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