Il s’agit, au contraire, d’être plus fort ensemble. Il n’est pas question d’effacer les spécificités nationales qui font notre force et suscitent l’admiration dans toutes les autres régions du monde, en Amérique, en Afrique ou en Asie.
Mes chers collègues, rechigner sur le traité, « faire les difficiles » sur la stratégie européenne actuelle en considérant qu’elle ne va pas assez loin, revient à mettre en danger ce projet exceptionnel qu’est l’Union européenne et, partant, à nous fragiliser. Ce n’est pas en commençant par reculer que nous pourrons ensuite aller de l’avant.
Monsieur le ministre délégué, mes chers collègues, l’enjeu est de montrer aux peuples européens que l’Europe est une force responsable, qui prépare l’avenir et soutient la croissance. Je crois pouvoir dire que nous partageons tous, dans cet hémicycle, un même dessein : nous voulons une Europe qui protège les droits des citoyens et contribue à l’émergence d’un monde multipolaire. Cette ambition suppose de lui redonner un projet politique, de la doter de pouvoirs nouveaux et de démocratiser ses institutions. Parce que l’Europe est une construction permanente, la majorité des membres du RDSE affirmera, par son vote positif, le choix de la raison et de l’avenir.