Monsieur le président, monsieur le ministre délégué, mes chers collègues, je ne reviendrai pas sur l’histoire que nous a contée François Rebsamen… Si rien n’avait changé, serions-nous là en train de débattre de l’Europe ? Je ne le pense pas.
Les interventions des différents orateurs qui se sont exprimés à cette tribune après le Premier ministre m’ont amené à m’interroger. Dans dix ou quinze ans, une fois notre mandat sénatorial achevé, lorsque nous viendrons écouter les débats dans les tribunes de cet hémicycle, des livres d’histoire auront été écrits, l’un par un auteur alsacien, qui aura profité des conseils avisés de Fabienne Keller, l’autre par un auteur rhodanien, qui aura bénéficié des conseils de notre ami et collègue Michel Mercier. Quelle en sera la teneur ? Que relateront-ils de notre débat ? J’ose espérer que l’Europe pourra évoluer d’ici là ! En fait, en quelques lignes sera exposée l’extraordinaire contribution de Nicolas Sarkozy à l’élection de François Hollande par le biais du traité dont nous débattons cet après-midi, puisque chacun s’accorde à la reconnaître.