Intervention de George Pau-Langevin

Réunion du 18 octobre 2012 à 9h30
Questions orales — Problèmes relatifs au seuil d'ouverture de classes maternelles et élémentaires lors de la rentrée scolaire 2012

George Pau-Langevin, ministre déléguée :

Ainsi, 77 000 postes ont été supprimés dans l’éducation nationale au cours des cinq dernières années, dont 14 000 suppressions avaient été programmées pour la seule rentrée 2012. Cette approche purement comptable de la précédente équipe a dégradé notre école et ébranlé des personnels remarquables, mais désabusés et tristes de voir l’école à ce point malmenée.

Pour restaurer la confiance et pour ouvrir de nouvelles perspectives, nous avons voulu rendre la parole à tous : professeurs, personnels, parents, associations, élus. Ce fut le premier objectif de la concertation ouverte par M. le Premier ministre, Vincent Peillon et moi-même le 5 juillet dernier. Cet exercice de démocratie et d’intelligence collective a été clôturé par le Président de la République le 9 octobre dernier.

Pour restaurer la confiance, il fallait aussi agir sans tarder, répondre aux difficultés les plus criantes et permettre à la rentrée scolaire 2012 de s’effectuer dans les meilleures conditions possibles.

Ce fut l’objet du plan d’urgence qui, dans des délais très courts, a attribué des moyens nouveaux. En plus des 1 000 postes créés pour l’école primaire, des mesures importantes ont également été prises pour nos collèges et nos lycées. Ainsi, 280 enseignants supplémentaires ont été recrutés dans le second degré pour répondre aux besoins dans les disciplines les plus déficitaires, à savoir les lettres, les mathématiques, l’anglais ou encore l’EPS. La présence des adultes dans les établissements est renforcée par l’embauche de 2 000 assistants d’éducation, de 100 conseillers principaux d’éducation, mais également par la prise de fonction des 500 assistants de prévention et de sécurité. Enfin, 1 500 auxiliaires de vie scolaire ont été recrutés pour améliorer l’accompagnement des enfants en situation de handicap.

S’agissant du département de l’Essonne, monsieur le sénateur, il a très largement bénéficié de ces premières mesures d’urgence. En effet 20 postes de professeurs des écoles, 31 assistants d’éducation, 50 auxiliaires de vie scolaire y ont été affectés.

Vous évoquez les difficultés rencontrées au sein du collège Henri-Wallon, de l’école maternelle du parc Mirablon et de l’école Jean-de-La-Fontaine. Les services du rectorat de Versailles s’efforcent d’affecter les moyens dont il dispose dans un souci d’équité et d’efficience.

La vacance du poste de conseiller principal d’éducation au collège Henri-Wallon était due au refus d’affectation d’un néotitulaire. Néanmoins, comme vous l’avez précisé, l’établissement dispose à nouveau d’un CPE depuis le 17 septembre.

Concernant l’école maternelle du parc Mirablon, le comité technique départemental a validé l’ouverture d’une classe au sein de cette école. Nous sommes d'accord sur ce point.

Concernant la fermeture d’une classe dans l’école Jean de La Fontaine, à Milly-la-Forêt, cette décision a été confirmée lors du comptage des effectifs le jour de la rentrée. Toutefois, nous réexaminerons avec une grande vigilance la situation de cet établissement, notamment en prévision de la rentrée scolaire 2013.

Enfin, vous m’interrogez sur la définition des seuils d’ouverture et de fermeture de classe. Depuis 1981, il n’existe plus de norme nationale en matière d’affectation ou de retrait d’emplois. Il semble en effet plus efficace de laisser les académies effectuer la répartition de leur dotation d’emplois, afin d’adapter les structures éducatives locales aux situations spécifiques des territoires.

Je suis pleinement attachée, vous le savez, à la dimension nationale de l’éducation, mais aussi, bien entendu, au partenariat noué entre les collectivités territoriales et les académies.

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