Intervention de Alain Vidalies

Réunion du 18 octobre 2012 à 9h30
Questions orales — Maintien d'une médecine hospitalière publique d'excellence en banlieue parisienne

Alain Vidalies, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement :

Monsieur le sénateur, le développement et le rayonnement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris ne s’arrêtent pas aux murs de la capitale. Un projet de développement stratégique délaissant les établissements de santé situés hors de Paris n’aurait aucun sens.

Mme la ministre des affaires sociales et de la santé est pleinement consciente de cette nécessité et sait que l’Agence régionale de santé d’Île-de-France, en écho à l’appel des maires franciliens, partage cette conviction.

Nous en voulons pour preuve le fait que son schéma régional d’organisation des soins, le SROS, actuellement soumis à concertation, intègre bien la préoccupation exprimée par ces élus de préserver l’excellence de la médecine hospitalière implantée en banlieue parisienne.

En effet, le volet hospitalier du SROS indique clairement qu’en petite couronne francilienne, dans les départements du Val-de-Marne, des Hauts-de-Seine et de Seine-Saint-Denis, le prochain plan stratégique de l’AP-HP devra répondre spécifiquement aux défis posés par ses établissements situés en dehors de Paris.

De manière très concrète, le SROS envisage que les besoins d’investissements dans certains de ces hôpitaux soient instruits de manière prioritaire, afin que la qualité, la sécurité et l’excellence des soins puissent y être préservées.

Cet objectif ne répond pas seulement à des enjeux internes à ces sites implantés dans la banlieue parisienne – je pense notamment à des enjeux immobiliers –, mais plus globalement à leur positionnement stratégique dans leurs territoires et à leur capacité à assumer pleinement leur leadership et leurs fonctions.

Dans le domaine de l’enseignement et de la recherche, il est nécessaire que la solidarité joue pleinement entre Paris et sa petite couronne. Mme la ministre des affaires sociales et de la santé souhaite que, dans ces deux domaines, soient étudiées les modalités de déploiement des moyens sur l’ensemble du territoire francilien. À ce titre, la réforme des missions d’enseignement, de recherche, de référence et d’innovation qu’elle a décidée dans le cadre de la campagne hospitalière 2013 facilitera les travaux entre les CHU et les autres structures d’offre de soins, mais également entre Paris et la banlieue. Elle entend que le plan stratégique de l’AP-HP, notamment dans ses composantes enseignement et recherche, réponde à cet enjeu avec volontarisme.

L’attractivité des hôpitaux de petite couronne et de grande banlieue, qui connaissent, notamment, des difficultés liées à la démographie médicale et qui peuvent parfois pâtir du rayonnement des sites de Paris intra-muros, doit être renforcée. Mme Marisol Touraine souhaite que le mouvement de rénovation ou de reconstruction des sites non parisiens – Lagny-sur-Marne, Versailles, Saint-Denis, Montreuil – perdure et se renforce.

Enfin, les projets de coopération engagés sur des sites non parisiens à Nanterre, Créteil ou Montreuil illustrent bien la volonté de l’AP-HP de mobiliser ses forces sur ces entités. Ce mouvement, nécessaire et juste, doit être approfondi.

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