Monsieur le ministre délégué, la situation liée à la grave crise économique et financière dans laquelle nous nous trouvons exige en effet que nous évitions de polémiquer. Tel n’était d’ailleurs pas mon objectif aujourd’hui. J’ai simplement souhaité obtenir des précisions sur ce dossier, sans me faire le porte-parole de qui que ce soit. Je tiens à le rappeler, car vous avez laissé entendre que je relayais les propos d’un entrepreneur de travaux publics.
Je ne suis la porte-parole que de mes concitoyens qui vivent dans le quart nord-ouest de la France, territoire dont je suis l’élue, et qui souhaitent être informés de l’état d’avancement de ce projet.
Bien qu’il s’inscrive dans un contexte financier très difficile, je ne pense pas qu’il faille l’abandonner, mais plutôt accorder plus de temps pour le réaliser et tracer des perspectives.
Tous les acteurs de ce projet, qu’ils soient industriels, professionnels ou portuaires, avec lesquels je suis régulièrement en contact en tant que conseillère régionale, attendent également des réponses. Voilà pourquoi je souhaite, en dehors de tout esprit de polémique, obtenir des précisions sur son état d’avancement. Encore une fois, il y va de notre responsabilité politique collective.
Je rappelle que le canal Seine-Nord s’inscrit dans un projet plus vaste d’aménagement territorial à partir de la façade maritime normande, qui fera de l’axe Seine, de par sa combinaison avec d’autres grands projets d’infrastructures de transport, tels que la nouvelle ligne Paris-Normandie, la porte d’entrée de l’ouest de l’Europe. Il y a là un immense défi à relever, et nous ne pouvons pas rater ce rendez-vous avec l’avenir.