Monsieur le ministre délégué, je vous remercie de votre réponse. Sachez que, nous aussi, nous attendons un haut niveau de service dans notre région ! À ce titre, je me permets de vous transmettre quelques remarques et propositions, que m’ont adressées les cheminots et les représentants des associations d’usagers.
Premièrement, pour améliorer la qualité du service sur la ligne Bordeaux-Lyon, il est possible d’étendre la liaison ferrée de Bordeaux à Limoges jusqu’à Guéret. Je vous soumets cette proposition. Par ailleurs, on peut concevoir d’assurer une liaison par chemin de fer, et non par autocar, de Lyon jusqu’à Vichy-Gannat. Il ne resterait donc qu’un petit tronçon desservi par voie routière. Je conçois que l’autocar puisse assurer des liaisons courtes, mais ce moyen de transport n’est en aucun cas pertinent pour de longs trajets.
Deuxièmement, vous le savez, concernant ces fameuses lignes d’équilibre du territoire, au rang desquelles figure la liaison Bordeaux-Lyon, la convention entre l’État et la SNCF prendra fin en 2013. Les élus des territoires traversés par cette ligne sont très inquiets quant à son devenir. De fait, elle ne semble plus considérée – mais sans doute vos prochaines déclarations viendront-elles me rassurer – comme un des axes structurants les plus chargés du réseau national. Or, si l’État avait l’intention de se décharger sur les régions de cette ligne transversale, l’avenir de celle-ci serait bien compromis au regard des contraintes budgétaires qui s’imposent aux collectivités concernées.
Troisièmement, sur ces lignes d’équilibre du territoire, les locomotives arrivent en fin de course et aucun programme de renouvellement du matériel n’est annoncé alors qu’Alsthom et Bombardier pourraient produire ces matériels roulants et, partant, créer des emplois en France ! Sur ce point également, nous attendons des réponses de votre part. Nous espérons que vous pourrez nous rassurer quant à l’état de ces locomotives.
Quatrièmement enfin, si, comme vous l’avez annoncé dans la presse, vous souhaitez effectivement lutter contre la fracture territoriale, je vous demande d’apporter une attention toute particulière au projet de ligne à grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-Lyon, la LGV POCL. De fait, vous le savez, les trois capitales régionales concernées par ce projet – à savoir Clermont-Ferrand, Orléans et Limoges – ne sont toujours pas desservies par la grande vitesse. Si, d’aventure, cette liaison ne voyait pas le jour, ce que je ne puis concevoir, ces trois grandes villes du centre de la France ne verraient pas la grande vitesse avant longtemps ! Monsieur le ministre, je vous demande d’accorder une attention particulière à notre région auvergnate.