Le projet de loi de finances prévoit certes un complément de deux euros mais, au bout du compte, France Télévisions verra ses ressources publiques diminuer de 3,4 %, alors que celles des autres sociétés de l'audiovisuel public ne baisseront que de 0,3 %. Les deux euros complémentaires n'iront pas à France Télévisions, qui est la société dont la situation est la plus dégradée, avec 86 millions d'euros en moins, alors que la conjoncture publicitaire s'est retournée depuis huit mois. Conséquence de ce double effet, il va nous manquer 200 millions d'euros par rapport à ce que prévoyait le contrat d'objectifs et de moyens. Il sera d'autant plus difficile de réaliser les 100 millions d'économies nécessaires si la situation financière de l'entreprise est encore fragilisée. Nous avons des salariés permanents, des contrats de programmes, des oeuvres acquises plusieurs années avant leur diffusion... Les capacités d'ajustement dans un délai aussi court sont très contraintes.