Nous sommes heureux d'accueillir M. Marc Mortureux, directeur général de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), qui va nous présenter l'avis de l'Agence sur l'étude très médiatisée - c'est peu de le dire - du professeur Séralini. Il nous dira quelques mots aussi de l'histoire et des missions de l'Anses.
L'une des questions posées par cette étude est celle de la taille des échantillons statistiques, déjà abordée par notre collègue Gilbert Barbier dans son rapport sur les perturbateurs endocriniens pour l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst). Une autre question est celle de la durée des essais. On se demande en outre comment assurer l'indépendance des recherches financées par les industriels pour obtenir des autorisations de mise sur le marché. Enfin, je sais que l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), ne parvient pas à recruter des doctorants pour des recherches sur les plantes génétiquement modifiées (PGM) - expression que je préfère à celle d' « organismes génétiquement modifiés », cette dernière recouvrant aussi des vaccins, des bières, etc., alors que le débat scientifique et socio-économique porte surtout sur les plantes.