Excellente idée que d'avoir invité M. Mortureux : j'espère que nous le reverrons régulièrement. Président du groupe d'études sur l'élevage, j'ai été très attentif à la publication de l'étude Séralini. Quel bruit n'a-t-elle pas fait ! Vous avez souligné ses faiblesses, mais le mal était fait. Les éleveurs ont déjà beaucoup souffert de la crise de la vache folle et des farines animales : prenons garde. Avant d'être publiées, les études devraient être validées.
La compétitivité de notre agriculture est en jeu : je suis bien placé pour le savoir, étant moi-même producteur de lait. Il faudra nourrir 3 milliards d'êtres humains de plus dans cinquante ans. Si les OGM ne sont pas nocifs, ce serait dommage de ne pas les utiliser ! Mais s'ils sont nocifs, il faut les bannir. L'évaluation des risques doit se faire au niveau européen. Oui, il faut y consacrer plus de moyens. La question des OGM est importante pour l'avenir des campagnes : Renée Nicoux et moi-même le savons bien, qui devons rendre un rapport à ce sujet au nom de la délégation sénatoriale à la prospective.
Une question : quelles sont les relations de l'Anses avec l'Inra ?