Comment l'Anses se prémunit-elle contre les conflits d'intérêts, même indirects ? Ne devrait-elle pas joindre à ses avis la liste des experts consultés, par mesure de transparence ?
La France a pris beaucoup de retard en matière de toxicologie. J'ai suivi de près au Parlement européen la mise en place du programme Reach (Registration, Evaluation and Authorisation of Chemicals), et j'ai constaté que l'âge moyen de nos toxicologues était supérieur au mien ! Nous ne faisons pas assez de recherche dans cette discipline, et nous ne l'enseignons pas assez : pour avoir des experts, il faut beaucoup de gens compétents.
On appelle au renforcement du système européen d'évaluation des risques, mais beaucoup de nos partenaires, favorables aux OGM, n'en veulent pas. Quant nous obtenons l'interdiction de la mise en culture, nous n'interdisons pas les importations ! Mettons fin à cette schizophrénie, et résolvons-nous au bras de fer, sinon les multinationales gagneront. Nous sommes allés jusqu'au conflit avec les Etats-Unis à propos des hormones, nous avons payé, mais au moins on n'élève pas de veaux aux hormones en Europe !