Intervention de Martial Bourquin

Commission des affaires économiques — Réunion du 31 octobre 2012 : 1ère réunion
Effets à long terme des ogm associés à des pesticides — Audition de M. Marc Mortureux directeur général de l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation de l'environnement et du travail anses sur l'avis de l'agence du 19 octobre 2012 relatif à l'étude du professeur séralini

Photo de Martial BourquinMartial Bourquin :

L'indépendance est une vraie question. Plus il y a d'intérêts en jeu, plus elle est difficile à préserver. De larges études épidémiologiques internationales ont montré que certains détenteurs d'une grande notoriété scientifique ont pu être rapidement discrédités par la révélation des liens qu'ils entretenaient avec des groupes industriels. Je ne voudrais pas que l'étude de Gilles-Eric Séralini, qui a fait l'effet d'un coup de tonnerre, passe à la trappe. Sous de multiples prétextes, comme la nécessité de nourrir le monde, d'aucuns nous proposent d'accepter les OGM comme un fait accompli ! Or, après cette étude, rien ne sera plus comme avant.

La situation n'évolue pas dans le bon sens en matière de pesticides. Le Grenelle de l'environnement a fixé l'objectif d'une baisse de leur utilisation de 50 % d'ici à 2018. Or la consommation continue d'augmenter. Jusqu'où ira-t-on ?

Une étude de l'université britannique d'Aston a montré que la combinaison d'un effet cocktail et d'un effet de durée pouvait entraîner le déclenchement de maladies comme celle de Parkinson ou d'Alzheimer. Or les résultats de cette étude ont été passés sous silence, sans doute parce qu'ils portent atteinte à d'énormes intérêts financiers.

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