Je parle au nom de Nicole Bonnefoy, rapporteure de la mission d'information du Sénat relative aux pesticides. L'analyse de l'Anses a le mérite d'identifier, dans l'étude du professeur Séralini, ce qui est discutable et ce qui est profitable, c'est-à-dire les lacunes et problèmes que nous devrons régler à l'avenir.
Comme Sophie Primas, présidente de la mission d'information sur les pesticides, je pense qu'il nous faut travailler dans la sérénité. Monsieur le directeur général, vous avez souhaité crédibiliser « un peu » les études réalisées. Je préférerai qu'on les rende totalement crédibles ! L'opinion publique ne peut supporter la demi-mesure. Cela suppose que vous disposiez des moyens de travailler. Vous nous avez parlé des précautions prises pour garantir l'indépendance de l'Agence, c'est très bien. Mais il faut également supprimer son plafond d'emplois. Je conseille la lecture du rapport de Sophie Primas et Nicole Bonnefoy, notamment ses recommandations relatives à l'indépendance des études, aux lanceurs d'alerte ainsi qu'à l'évaluation des perturbateurs endocriniens. A partir de ce rapport, nous pourrons travailler avec les scientifiques et les responsables politiques pour progresser dans ce domaine particulièrement délicat.