Intervention de Guillaume Garot

Commission des affaires économiques — Réunion du 14 novembre 2012 : 1ère réunion
Audition de M. Guillaume Garot ministre délégué auprès du ministre de l'agriculture de l'agroalimentaire et de la forêt chargé de l'agroalimentaire

Guillaume Garot, ministre délégué :

reconnaissant ainsi l'importance de ce secteur et sa nécessaire contribution à l'effort de redressement économique.

Plus de 450 000 personnes sont employées dans ce secteur qui regroupe 12 000 entreprises. Sa contribution positive de plus de huit milliards à notre balance commerciale tient cependant à quelques fleurons, comme le vin, les spiritueux, les produits laitiers et les céréales. En revanche, d'autres secteurs sont en grande difficulté, notamment le poulet et le porc. Si l'on parle des forces des IAA, il faut aussi en évoquer les faiblesses. Depuis dix ans, la part de l'agroalimentaire dans notre balance commerciale a reculé et depuis cinq ans, nous avons perdu des parts de marché. En 2002, nous étions le deuxième exportateur mondial, après les Etats-Unis. Aujourd'hui, nous sommes le quatrième, derrière les Etats-Unis, l'Allemagne et les Pays-Bas. Nous devons nous attaquer à ces difficultés - j'ai d'ailleurs passé l'été sur le dossier Doux.

Le gouvernement a la responsabilité d'anticiper et de tracer l'avenir, non pas dans le secret des bureaux ministériels ou parlementaires, mais en associant le maximum d'acteurs à la définition d'orientations stratégiques apportant des réponses concrètes et opérationnelles. Nous avons donc lancé en septembre des rencontres régionales pour l'avenir de l'agroalimentaire et de la filière bois. Région après région, nous réunissons les acteurs locaux et nous leur demandons comment répondre à la faiblesse de l'attractivité du secteur, comment exporter plus, comment accroître la valeur ajoutée, comment pousser les feux de l'innovation ? Le gouvernement attend des réponses simples et efficaces. A la fin du printemps, nous déterminerons un plan d'action pour l'agroalimentaire afin de traduire les attentes des producteurs et des entreprises, notamment des PME.

Nous avons aussi dû réagir dans l'urgence : nous avons ainsi évité le précipice industriel et social et sauvé des entreprises promises à la liquidation, par exemple le site industriel de Blancafort dans la région Centre. Dans le dossier Doux, nous nous employons à sauver le plus de sites et d'emplois. Je me suis également battu pour mieux valoriser à l'international le foie gras : je me suis ainsi rendu en Russie pour obtenir l'agrément d'une grande coopérative française de foie gras ; elle y vendra ce magnifique produit, ce qui consolidera 1 800 emplois à Sarlat en Dordogne et à Maubourguet dans les Hautes-Pyrénées.

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