Merci, monsieur le Ministre, pour la détermination dont vous faites preuve en lançant le plan de redressement stratégique de la filière agroalimentaire. Il y a deux ans, nous avons mené avec Renée Nicoux une mission sur l'avenir de la PAC. Aux Pays-Bas, on nous avait confirmé que notre pays était passé au quatrième rang des puissances exportatrices dans l'agroalimentaire et nos interlocuteurs s'étonnaient de l'absence de réaction des autorités françaises.
La marge des abattoirs est extrêmement réduite. Lorsque j'étais maire d'Egletons, les abattoirs Charal, qui emploient 300 personnes, menaçaient de fermeture. J'ai créé un environnement favorable grâce à un réseau de chaleur bois. L'entreprise a ainsi réduit ses coûts : une collectivité peut apporter une aide précieuse.
Comme vous l'avez dit, il faut lutter contre le gaspillage alimentaire - il en est de la nourriture comme pour l'énergie, la moins chère est celle que l'on ne gaspille pas. Les poubelles des cantines scolaires débordent de pain alors que les Restos du coeur ont de moins en moins de moyens. Dans les industries de transformation et de distribution, il est également possible de réduire les gaspillages. Où en est le programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD) ? L'Allemagne ne va-t-elle pas s'opposer à sa reconduction ?
J'approuve votre stratégie en matière d'exportation. En octobre, le président de la République a visité à Brive une entreprise de tonnellerie qui est à peu près seule en France à fabriquer des tonneaux en chêne pour le vieillissement du vin. Or, elle ne parvient plus à s'approvisionner parce que les Chinois achètent le chêne à des tarifs prohibitifs. Nous devons protéger nos savoir-faire et nos productions de qualité face à la concurrence internationale.