Intervention de Michel Bécot

Commission des affaires économiques — Réunion du 14 novembre 2012 : 1ère réunion
Audition de M. Guillaume Garot ministre délégué auprès du ministre de l'agriculture de l'agroalimentaire et de la forêt chargé de l'agroalimentaire

Photo de Michel BécotMichel Bécot :

Vous êtes dynamique et plein d'entrain, monsieur le Ministre, mais les difficultés des filières du poulet et du porc ne datent pas d'aujourd'hui et elles tiennent pour partie aux exigences environnementales que nous nous sommes imposées avec le Grenelle de l'environnement. Nous sommes terriblement handicapés par rapport à nos voisins allemands qui nous devancent désormais. Voilà deux ans qu'un atelier de mille truies peine à obtenir les autorisations nécessaires pour s'implanter près de chez moi, dans une plaine où il n'y a personne. On pourrait également formuler des craintes pour le foie gras quand d'aucuns, en Europe, dénoncent le gavage.

Vous connaissez les difficultés de la dinde : nos éleveurs ne peuvent utiliser certains aliments, contrairement aux Allemands. La crise du lapin frappe notre pays depuis longtemps. Aujourd'hui, les jeunes ne savent plus tuer un lapin ni le cuisiner. En revanche, des industriels sont capables de préparer des plats cuisinés.

Si vous pouviez demander aux ambassades d'aider les PME à vendre leurs produits à l'étranger, vous feriez oeuvre utile. L'assurance prospection est un très bon outil pour que des PME-TPE exportent pendant trois ans en toute sécurité, mais ce dispositif est encore trop confidentiel.

Si votre détermination est grande, votre budget est bien maigre : 48 % de moins pour l'aide à l'industrie agroalimentaire, 35 % de moins pour les aides à l'exportation et 32 % de moins pour les interventions de FranceAgriMer. Qu'allez-vous faire ?

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