Sans esprit de polémique, l'héritage pèse extrêmement lourd : entre 2005 et 2012, la France est passée derrière l'Allemagne pour l'agro-alimentaire. Cela est vrai dans ce domaine comme dans l'industrie. Il faudra du temps et de la détermination pour redresser la barre. Vous avez évoqué la question salariale, se pose aussi la question de la compétitivité mise en lumière par le rapport de M. Louis Gallois. Investir dans la recherche et l'innovation est déterminant pour la qualité des produits. N'oublions pas également le service après-vente et la communication.
Pour rétablir la balance commerciale, il y a deux solutions. D'abord, diminuer les importations. Avec la crise, les mentalités évoluent vers le patriotisme alimentaire ; nous pouvons accompagner ce mouvement en lien avec les associations de consommateurs. Ensuite, augmenter les exportations. Certaines collectivités, dont la région Pays-de-la-Loire, organisent des actions groupées d'entreprises, avec le concours des chambres de commerce et des chambres d'agriculture, pour conquérir des nouveaux marchés, une stratégie utilisée pour la Chine en particulier. Ce concept de chasse en meute, s'il vaut ce qu'il vaut, doit être accompagné et, mieux, impulsé par l'État. Enfin, comment soutenir les circuits courts ? Consommer des produits de proximité participe à la défense de l'environnement.