Intervention de Guillaume Garot

Commission des affaires économiques — Réunion du 14 novembre 2012 : 1ère réunion
Audition de M. Guillaume Garot ministre délégué auprès du ministre de l'agriculture de l'agroalimentaire et de la forêt chargé de l'agroalimentaire

Guillaume Garot, ministre délégué :

ce qui fragilise l'agro-alimentaire. Le président de la République et Stéphane Le Foll sont déterminés à agir.

Heureusement, une hausse de la production de 70 % pour relever le défi alimentaire est naturellement un calcul théorique pour l'ensemble de la planète. Nous ferons tout pour réduire ce besoin en luttant contre le gaspillage alimentaire et en soutenant la recherche agronomique. La France, j'en suis convaincu, a une carte à jouer pour aider les agricultures durables à développer leur volume de production. Nous y réussirons avec la recherche française, qui a de beaux jours devant elle, à condition d'adopter une démarche de coopération et d'égalité envers nos partenaires étrangers, en particulier Africains.

Les circuits courts ? Après les expériences formidables accompagnées par les régions, le temps est venu d'une politique nationale. La réflexion est en cours sur les contraintes juridiques et les impasses économiques. Parce que l'on peut être un bon producteur mais un mauvais commerçant, nous envisageons des actions de formation, du soutien technique, juridique et financier.

Qualité et sécurité sont les maîtres-mots du modèle français. Voilà pourquoi nous avons augmenté pour 2013 les crédits qui sont dévolus à cette politique, le coeur du réacteur. S'y ajouteront, car il importe d'avoir une vision transversale, les crédits déployés au sein de la BPI pour l'agriculture et l'agro-alimentaire.

Concernant le patriotisme alimentaire, Arnaud Montebourg discute avec la grande distribution de l'installation d'un rayon « produits français ». L'État, vous le voyez, accompagne le changement des mentalités et continuera à le faire. L'un des enjeux de mon ministère est de créer un nouveau lien entre les Français et leur assiette. Si les crises alimentaires ont été bien gérées, elles ont écorné la confiance dans l'alimentation. La question est lancinante : ce que je mange est-il sain ? Les professionnels de l'agro-alimentaire sont ouverts à la discussion. Stéphane Le Foll et moi-même les réunirons mi-décembre pour discuter des ingrédients alimentaires - le sel, le sucre, les huiles, les graisses - et trouver des réponses partagées. C'est ainsi que nous rétablirons la confiance, que nous servirons les intérêts économiques de l'agriculture et de l'agro-alimentaire.

Oui, l'État doit réguler, fédérer, entraîner. Depuis ma nomination, j'ai ouvert de nombreux chantiers : les relations commerciales, la lutte contre le gaspillage, les ingrédients alimentaires. Sur chacun, j'aurai besoin du soutien de tous, en particulier du vôtre ; je me tiens à votre disposition. Tenons ensemble ce bel objectif qu'est la réhabilitation du modèle français, un modèle dont nous pouvons être collectivement fiers.

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