Quand on descend au niveau des coûts de montage de spectacles, dans les centres dramatiques nationaux (CDN) et régionaux (CDR), on constate un coût moyen du montage d'un spectacle de 72 000 € ; toutefois, le coût moyen d'un spectacle mis en scène par un homme s'élève à 77 000 € et chute à 43 000 euros quand le spectacle est mis en scène par une femme.
Un exemple emblématique en termes de programmation théâtrale : en 60 ans, une seule femme a pu produire sa mise en scène dans la Cour d'honneur du Palais des Papes : Ariane Mnouchkine.
Si les femmes accèdent difficilement aux postes de direction, elles sont nombreuses à occuper des postes de second ; à ce poste, elles sont à parité dans les centres dramatiques nationaux et régionaux et les scènes nationales ; le vivier existe donc mais le « plafond de verre » pèse comme une chape de plomb tant dans le monde culturel que dans celui de l'entreprise. La culture n'est pas exemplaire du tout, tant s'en faut.
Depuis les rapports de Reine Prat parus en 2006 et 2009, on pourrait croire que la situation a évolué dans le bon sens ; or, une étude parue en 2011 le dément. En 2005, le ministre de la culture, M. Jean-Jacques Aillagon, s'était ému qu'il n'y eût que cinq femmes à la tête de centres dramatiques nationaux. Or, en 2012, il n'y a plus qu'une femme pour diriger un centre dramatique national, celui de « La Criée » à Marseille.
Sur trente-trois CDN, un seul donc est dirigé par une femme, deux le sont par des équipes mixtes, à Ivry et à Toulouse ; sur les CDR, deux sont dirigés par des femmes (Rouen et Saint-Denis de La Réunion) et un par une équipe mixte, à Vire.