De longue date, la vie professionnelle des hommes fait la part belle aux réseaux ; or, bien des femmes travaillent encore seules à la préparation de leur projet sans bénéficier du soutien de leurs pairs, ce qui est un handicap car les ministres redoutent le pouvoir des réseaux.
Attribuer cinq des neuf postes actuellement à pourvoir ne me paraît pas suffisant : c'est en nommant neuf femmes que l'État enverrait un geste fort témoignant d'une volonté de briser les mécanismes actuels.
Le réseau « féodal » est tellement puissant que le ministère a renoncé à se faire communiquer la comptabilité de certaines scènes : or c'est de l'argent public et il est anormal qu'il ne soit pas contrôlé.
Nous n'espérons plus grand chose des ministres qui se succèdent à la tête du ministère de la Culture car rien n'a changé depuis la problématique des rapports de Reine Prat ; on nous a promis de réactualiser les statistiques de ces rapports, mais sans nous préciser à quelle échéance.
Seuls les parlementaires pourront-ils peut-être remédier à cette injustice en faisant plier les habitudes acquises.