Je suis d'accord avec vous. Il n'en reste pas moins que la constitution d'un matrimoine est une mesure urgente et relativement rapidement constituable si l'on veut rendre possible un processus d'identification pour la jeune génération d'artistes.
Je souhaite également attirer votre attention sur la constitution, à l'heure actuelle, d'une « saison égalité » en partenariat avec dix-neuf théâtres et lieux permanents en Ile-de-France, dont le théâtre de l'Athénée, la Scène conventionnée de Cergy-Pontoise, la Ferme du Bel Ébat, le Centre dramatique national de Montreuil, notamment, qui fera suite à la « saison égalité » qui a eu lieu l'année dernière en Rhône-Alpes.
Ce genre d'initiative aurait été impossible il y a quelques années. Ces théâtres s'engagent à étudier en leur sein leurs pratiques vis-à-vis de l'égalité femmes-hommes en matière de gouvernance, de programmation et de rapport au public.
En Rhône-Alpes, cet examen qui a débuté l'année dernière se prolonge sur trois ans, pour permettre la prise en compte des évolutions.
En 2013-2014, l'Ile-de-France et la Normandie débutent leur « saison égalité », en association avec l'Agence régionale pour la création et la diffusion en Ile-de-France (ARCADI) et la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) pour la première.
Aujourd'hui, nous souhaitons la généralisation de cet outil à l'échelle nationale, également parce qu'il permet la mise en réseau des pratiques, l'émergence d'une prise de conscience des programmateurs/trices et une aide concrète à la réflexion sur ces questions essentielles.
Certes, des mesures d'urgence sont nécessaires. Mais sans une véritable réflexion de fond, nous ne sortirons pas des schémas stéréotypes qui contribuent à maintenir l'ordre établi.