Je veux rappeler qu'il s'agit bien d'argent public qui est dépensé par des hommes pour des hommes. Or, la formation des femmes, qu'elles soient techniciennes ou artistes, a aussi nécessité des fonds publics qui sont gâchés si elles ne trouvent pas à s'employer.
La Fédération internationale des acteurs (FIA), avec le soutien financier de la Commission européenne, a rédigé un manuel des bonnes pratiques paru en juillet 2010.
Un exemple qui démontre que des mesures incitatives et de formation peuvent aider les femmes : en Suède, le syndicat des acteurs et l'organisation patronale du spectacle vivant ont organisé des stages d'éducation au leadership dans le spectacle vivant pour former des femmes à la direction de théâtres ; alors qu'en 2005 et 2006, 15 % des théâtres étaient dirigés par des femmes, neuf des douze participantes à ces stages occupent maintenant un poste de directrice de théâtre ; en 2010, on dénombre quatorze femmes et dix-huit hommes à la direction des institutions de spectacle vivant en Suède.
En Poitou-Charentes, lors de rencontre avec les commissions régionales des professions du spectacle (COREPS), la proposition d'octroyer un bonus de 20 % aux femmes porteuses de projets a été avancée mais n'a pas encore été suivie d'effets.
Je voudrais indiquer que le mécontentement des femmes enfle et pas seulement dans le domaine de la culture. Elles souhaiteraient pouvoir consacrer moins de temps à militer et en avoir davantage pour la création ; des mesures énergiques doivent être prises pour y remédier.