Monsieur le haut-commissaire, vous auriez souhaité que ce texte soit voté à l’unanimité. Je regrette que tel ne soit pas le cas, d’autant plus que plusieurs membres de notre groupe et plusieurs députés de notre courant à l’Assemblée nationale avaient, comme vous le savez, signé l’appel pour un service civique.
Nous voulions un service rassembleur. Or nous craignons que celui que vous proposez n’engendre certaines dérives et ne soit en fait qu’un palliatif au manque grandissant d’offres de formations et d’emplois.
Les amendements que nous avons présentés pour protéger les jeunes n’ont pas été adoptés. Ce n’est pas le signe d’une volonté de rassemblement. Nous le regrettons car nous restons persuadés que le service civique serait une très bonne chose à condition d’être le lieu de la rencontre et de l’apprentissage du vivre ensemble, une dimension qui fait défaut face aux ségrégations qui s’intensifient chez les jeunes.
Telles sont les raisons pour lesquelles ce texte ne correspond pas à nos souhaits.
Au demeurant, nous serons, bien évidemment, très attentifs et nous demanderons une évaluation de ce service civique : qui en bénéficiera et quels en seront les effets ? Sinon, nous risquons une fois de plus de créer un dispositif qui, soit tombera dans les oubliettes, soit ne correspondra pas aux objectifs recherchés – je dis cela même si bien des contradictions existent, me semble-t-il, entre l’affichage et la politique menée.