Je souhaite, à mon tour, remercier le président Collin d’avoir pris l’initiative de ce texte, mais aussi le Gouvernement de sa réponse positive et d’avoir fait en sorte que le travail s’engage immédiatement.
Pour nous, ce texte est une étape, un premier pas. Tout le monde sentait qu’il manquait quelque chose depuis la suppression du service militaire. Il ne s’agissait pas de remplacer l’école, qui joue certes un rôle dans l’apprentissage des droits et des devoirs du citoyen, mais dans le domaine de la transmission des connaissances.
Or combien de jeunes rencontrons-nous qui sont prêts à donner un moment de leur vie pour les autres ou pour leur pays ! Chacun, d’une manière personnelle, manifeste un enthousiasme formidable.
Ainsi, tous les projets extrascolaires proposés dans les lycées, qui se comptent par milliers, sont réalisés sur la seule base du volontariat. Lorsque vous demandez aux jeunes lequel sera volontaire pour aller vers les autres, de nombreuses mains se lèvent immédiatement.
Il fallait répondre à cette attente, mais aussi se donner les moyens de se tourner vers ceux qui ne savent pas ou qui n’osent pas lever la main. Car si certains s’engageront d’eux-mêmes dans ce volontariat parce qu’ils sont bien informés, il faudra aller à la rencontre d’autres et d’une certaine façon les attirer ; le service civique peut jouer un rôle essentiel dans ce domaine.
Je n’ai pas, pour ma part, la nostalgie du service militaire, d’autant que, à titre personnel, je l’ai fait en coopération comme professeur à l’étranger, mais vous comprendrez que, puisqu’il s’agit de remplacer un service où l’on apprenait à faire la guerre par un service où l’on apprend à faire la paix, notre groupe ne puisse que voter pour.