Mon cher collègue Yvon Collin, on n’entend pas beaucoup parler de la proposition de loi sur le service civique que nous venons de voter, il en est peu question, moins que d’autres très grandes lois comme le Grenelle de l’environnement, par exemple. Pourtant, c’est une grande loi, qui, vraiment, marquera l’avenir.
Je suis très heureux, car, comme vient de le souligner le haut-commissaire, nous vivons un grand moment pour la jeunesse. Tous ces jeunes qui ont envie de s’engager, qui ont envie de « se défoncer » pour les autres – et l’on sait à quel point ils sont nombreux –, mais aussi de pouvoir découvrir d’autres lieux, d’autres milieux, pourront désormais le faire. Aucune raison matérielle, aucune raison pécuniaire ne les y poussera : c’est vraiment le don de soi qui prévaudra. C’est extrêmement positif.
Nous vivons aussi un grand moment pour le Sénat. Depuis plusieurs mois, nous travaillons sur les problèmes de la jeunesse. La mission commune d'information jeunes, souhaitée par Gérard Larcher et présidée par Raymonde Le Texier, a formulé un certain nombre de propositions. Un débat sur la jeunesse a eu lieu dans cet hémicycle. Vous-même, monsieur Collin, avez été à l’initiative d’un débat sur le service civil volontaire. Enfin, vous avez déposé cette proposition de loi. Tout cela montre que les sénateurs, quelles que soient leurs tendances politiques, qu’ils soient des hommes ou des femmes, ont la volonté d’aider ces jeunes et de faire en sorte qu’ils puissent se sortir, le cas échéant, de leurs difficultés et s’insérer tant dans la vie professionnelle que dans la vie sociale.
Je voudrais remercier tous nos collègues qui ont participé à ces deux lectures. Leur apport a été immense. Je remercie également les membres de la commission de la culture et leurs collaborateurs, qui ont toujours été extrêmement présents.
Je tiens encore à remercier les associations et toutes celles et ceux que nous avons auditionnés. Lorsque j’ai abordé la proposition de loi, j’avais des certitudes. Elles ont parfois été chamboulées, et j’ai été amené à modifier mes positions, que je croyais pourtant inébranlables, parce que tous ces acteurs engagés sur le terrain ont montré ce qu’ils avaient fait, ont démontré que « ça marchait » et qu’il fallait absolument l’inscrire dans la loi.
Enfin, monsieur le haut-commissaire, je vous remercie, vous et votre équipe, d’avoir été à l’écoute, d’avoir répondu à nos questions. Surtout, malgré la volonté du Sénat, malgré la volonté d’Yvon Collin, si vous n’aviez pas été là pour lever le gage et, dans cette période extrêmement difficile, arracher pour les jeunes, pour le service civique, 40 millions d’euros, rien n’aurait pu se faire.