Deux solutions sont sur la table : soit un SIEG, soit un scénario où le secteur bancaire se substituerait au CIF sur ce segment de clientèle. La Banque Postale peut le faire. C'est une banque publique qui accompagne déjà les collectivités locales et travaille avec l'ensemble de la population, notamment les moins favorisés. Je suis favorable à ce qu'elle développe donc une offre pour l'accession sociale à la propriété. Elle commercialise déjà son PAS dans deux régions pilotes, il sera déployé au plan national d'ici la fin du premier trimestre 2013. La production représentera 350 millions d'euros en 2013, avec une cible annuelle de 1,3 milliard à l'horizon 2015. La Banque postale produirait autant de PAS que le CIF en 2014, et deux fois plus en 2015.
Elle développe également son offre de PSLA à destination des acteurs du logement social, avec pour objectif d'atteindre 10 % de part de marché la première année, soit une production de 50 millions d'euros. La Banque postale devra mettre en oeuvre une politique partenariale avec les coopératives HLM, Action logement et les SACICAP.
Le personnel du CIF pourrait se répartir de la façon suivante : 500 personnes dans les filiales rentables, banque, patrimoine et immobilier, assurance, SOFIAP ; 700 pour gérer l'extinction du CIF ; une reprise de personnel par la Banque Postale, dans une proportion qui devra être discutée entre les acteurs ; enfin, 900 personnes à répartir entre Procivis, le secteur bancaire et le plan social. Les ressources du CIF devraient permettre de financer un plan social pour 700 à 800 personnes avec deux ans de salaire. Je ne crois pas cependant qu'il pourra dépasser 600 personnes. La solution Banque postale a le mérite de la rapidité, ce qui est un avantage tant pour la construction sociale que pour le personnel.