Intervention de Dominique Gillot

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 12 décembre 2012 : 1ère réunion
Audition de M. Didier Houssin président de l'agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur aeres

Photo de Dominique GillotDominique Gillot, rapporteure pour avis des crédits de l'enseignement supérieur :

Elle montre que quelques mois après les Assises, l'AERES a su se tenir à l'écoute.

Vous avez proposé des évolutions quant à la méthodologie de l'AERES ; à quoi pensez-vous ? Quelques précisions, également, sur la composition de l'Agence seraient éclairantes pour les sénateurs ici présents.

Vous avez fait état de différences d'appréciation entre chercheurs et organismes de recherche d'un côté, universités de l'autre. Le fait est que les universités ont tout à gagner à votre évaluation, dès lors que celle-ci prend appui sur l'autoévaluation et débouche sur des préconisations qui peuvent être un moteur de progrès, à l'heure où les universités doivent s'interroger sur leur gouvernance, la gestion de leur patrimoine et de leurs ressources humaines. Sachant que 10 % seulement des universités ont mis en place une comptabilité analytique, comment l'AERES peut-elle en ce domaine aider à des évolutions ?

Comment le dialogue s'instaure-t-il avec les organismes de recherche et les chercheurs qui ont pris des positions très hostiles ? Vous avez cité l'exemple d'une unité de recherche placée sous huit tutelles ; quel moyen, dans ces conditions, de disposer d'une appréciation transparente du rôle de cet organisme dans la recherche ?

Les Assises ont proposé que soient négociés des contrats de sites ; cela est-il susceptible d'alléger la pression ? Je crains une confusion chez les chercheurs entre le travail administratif qu'ils ont dû fournir ces dernières années pour emporter des appels à projets et les demandes de l'AERES : ils y voient toujours une même bureaucratie. C'est pourquoi vous avez proposé des évolutions, afin que l'évaluation soit bien conçue non seulement comme un moyen de s'assurer qu'il est fait bon usage des fonds publics, mais aussi comme un outil de progrès, en un temps où les ressources sont rares et où la recherche est requise d'innover. Il est important qu'à tous les étages existe cette volonté de s'inscrire dans une démarche de progrès.

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